samedi 31 mai 2014

Je me soulèverai


Vous pouvez me rabaisser aux yeux de l’histoire
Avec vos mensonges tordus et amers
Vous pouvez me traîner dans la boue
Mais comme la poussière,


Je me soulèverai

Est-ce que mon bonheur vous dérange ?
Pourquoi vous assombrir tant parce que je ris
Comme si j’avais trouvé un puits de pétrole
Au beau milieu de mon salon ?

Juste comme la lune et le soleil,
Telle la certitude des marées,
Tout comme l’espoir qui jaillit en s’élevant,

Je me soulèverai.

Vouliez-vous me voir brisée?
La tête penchée et les yeux baissés?
Les épaules tomber comme des larmes.
Affaiblies par mes cris mélancoliques.

Est-ce mon arrogance qui vous offense?
Ne vous prenez pas pour d’ affreux durs ?
Parce que je ris comme si j’avais
Des mines d’or dans ma propre arrière-cour.

Vous pouvez bien me fusiller avec vos mots
Me lacérer avec vos yeux
Vous pouvez me tuer avec votre haine,
Mais telle comme l’air,

Je me soulèverai.

Est-ce mon sex-appeal qui vous dérange?
Est-ce que cela vous surprend
Que je danse comme si j’avais des diamants
Entre les cuisses?

M’extirpant des taudis honteux de l’histoire
Hors d’un passé enraciné dans la douleur
Je prends la parole
Je suis un océan noir, qui s’élève et s’élargit,
Enflant encore plus la marée.
Laissant derrière lui des nuits de terreur et de peur
Je prends la parole
A l’aube d’un futur qui merveilleusement s’éclaircit
Je prends la parole
Pour apporter  les cadeaux  que mes  ancêtres ont donnés,
Je suis le rêve et l’espoir de l’esclave.
  Je prends la parole
Je prends la parole

Je prends la parole.

Maya ANGELOU

dimanche 25 mai 2014

Européennes : Le miasme partagé de la xénophobie

 
Une élection n’est pas un sondage. 60% d’indice de popularité pour un Premier ministre,… et 14,5% dans les urnes, ça ramène au réel.
PS… Hollande sur la catapulte
515Au premier tour de 2012, Hollande avait recueilli 10 272 705 voix, soit 28,63%, avec une participation de 79,5%. Hier, la participation était de 42,5% et le PS a fait 14,5%. Amusez-vous avec les maths, ce n’est pas trop mon truc, mais on ne doit pas être loin des 2 millions de personnes. Ce qui veut dire que pour 10 personnes qui avaient voté Hollande en 2012, seules deux ont voté PS en 2014. Un massacre.
Pour la région Sud-Est, le crétin de service était Vincent Peillon, viré du gouvernement pour incompétence notoire, et réfugié politique aux européennes. Il était venu dans nos contrées appeler à « l’insurrection démocratique », avec un slogan finement pensé : « Le 25 mai, on peut passer d’une Europe de droite à une Europe de gauche ». Au final, le mec fait 12,2 %, alors que Jean-Marie Le Pen est à 28,9 %. Bien sûr, il n’envisage pas de démissionner… Il va se planquer six ans derrière son mandat, la retraite approche.
Le score du PS est calé sur le chômage,… et autant dire que la Gauche est cuite et recuite. Avec les régionales l’an prochain, on aura un nouveau score à moins de 15, et là, ça va tanguer sec pour virer Hollande avant l’heure, sinon, ce sont tous les députés soc’ qui partent à l’ANPE. Bref, au PS la question est désormais claire : comment se débarrasser de Hollande suffisamment tôt avant 2017 ? Question de survie.
Le FN premier parti de France ? La blague…
2poissonsLa gérante de l’épicerie Le Pen était toute joyeuse hier soir, et on la comprend. Mais de là à nous faire le coup du premier parti de France,… ce misérable FN qui recrute ses candidats par petites annonces… Elle a du talent politique, et fait un très beau coup électoral, mais du calme… Il n’y a aucun enthousiasme autour du FN, aucune équipe capable de diriger la France –  même pas un conseil général – et tout le monde se fiche de son programme électoral.
Le FN n’est en phase qu’avec la xénophobie ambiante, et ça, c’est une vraie donnée, navrante. L’UMP de la période Sarkozy porte la plus lourde responsabilité en ayant métabolisé les thèmes FN pour récupérer les électeurs. Ça n’a duré qu’un temps. Désormais les thèmes FN sont devenus fréquentables, et le FN engrange. Le PS est parti dans la même dérive, avec El Blancos en chef de fanfare, et du coup, l’électeur PS passe tranquillement au vote FN.
Fondamentalement, le FN reste un vote « contre », et non pas « pour ». Alors, il n’y a pas de quoi déclarer la patrie en danger. Perso, je regrette que ce parti bien implanté soit marginal à l’Assemblée. L’écart est trop grand, et ce n’est pas bon. C’est une forme de censure, alors que le mieux pour se débarrasser du FN est de le mettre à l’épreuve des faits.
L’UMP va-t-elle se mettre à la hauteur ?
daaea401dad61d3e1e7263859fbbf16e_hL’UMP doublé par le FN, avec un Copé empêtré dans l’affaire Pygmalion, et un Sarko toujours aussi gonflant,… ça va secouer, et vite. Il faudrait un miracle pour que la Gauche se rétablisse en trois ans, alors que la Droite part d’une base honorable : le groupe UMP-UDI-Modem fait hier 30 % des voix.
Il est sûr que pour l’UMP, ne pas profiter électoralement de la déconfiture du PS et de EELV, est un échec cinglant, et on peut compter sur tous ceux qui veulent dégager Copé et bloquer le retour de Papy Sarko pour aller vite et bien. Fillon cherche à faire une percée, mais il n’y a aucun espoir d’unité autour de son nom. A voir les déclarations d’hier soir, on est davantage sur le schéma d’un regroupement des quadras pour soutenir Juppé, tenter une belle opération à court terme, et ringardiser la triplette défraichie Copé-Sarko-Fillon.
Le signe sera aussi de voir si l’UMP rompt avec les thématiques de l’épicerie Le Pen, qui ont été la drogue de Sarko et Copé, jusqu’à l’overdose.

PETITS, les grands sont cons...


jeudi 22 mai 2014

Les Camps de la Honte !



Les Camps de la Honte !
Les Camps de la Honte ! (Hocine, le combat d’une vie) from Honnorat jean claude on Vimeo.

Un récit sur le camp de la honte à Saint-Maurice l’Ardoise (Gard). A la mémoire du commando de Harkis qui l’a fait tomber.

En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des Arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l’époque, et depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l’Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désœuvrés et l’ isolement total de la société française. Trente cinq ans plus tard, Hocine Louanchi a raconté comment le camp de la honte a été rasé dans un film documentaire "Hocine le combat d’une vie". Un retour sur l’actualité passée pour ne pas l’oublier.

Saint-Maurice-l’Ardoise est un camp militaire situé à Saint-Laurent-des-Arbres dans le Gard. Il a servi de camp de prisonniers pour les forces d’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. À partir de 1957, le camp est transformé en centre d’assignation à résidence surveillée. Y furent internés des Algériens suspectés d’être membres du FLN. Puis des militants partisans de l’Algérie française et des personnes suspectées d’appartenir à l’OAS y ont été internés entre janvier et juillet 1962. De 1962 à 1976, le camp, utilisé comme camp de transit et de reclassement, accueille des harkis.

En 1975, 200 jeunes harkis décident de paralyser le fonctionnement de l’administration du camp. A partir du 19 mai de cette année-là, une délégation occupera le bureau du directeur du camp qui deviendra leur quartier général. La lutte vient de commencer. Le 19 juin 1975, quatre hommes cagoulés et armés dont Hocine Louanchi vont prendre en otage le directeur du camp qui s’était rapatrié en mairie de Sain. La presse sort les gros titres. Le lendemain, les chars d’assaut et 200 gendarmes encerclent la mairie. Si les forces de l’ordre interviennent, les hommes menacent de tout faire sauter. Ils veulent la fermeture du camp. Un message du procureur et du Préfet annonce la bonne nouvelle. Les Harkis ont gagné. Les quatre hommes retournent au camp. Hocine raconte tout. Un mois et demi plus tard, le conseil des ministres annoncera la fermeture du camp ainsi que celui de Bias.

En 2004, à la demande de la mission interministérielle pour les rapatriés, la Direction de la population et des migrations (DPM) du ministère français de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, a commandité une étude : Saint-Maurice-l’Ardoise. Socio-histoire d’un camp de harkis (1962-1976), menée par Tom Charbit, membre du laboratoire Populations et interdisciplinarité (Popinter) de l’Université René Descartes Paris V, assisté de Mababou Kébé. Une synthèse de cette étude vous est proposée ici par MagLor.

Le film documentaire

La prise d'otage En 2010, 35 ans après Hocine Louanchi raconte à Anne Gromaire et Jean-Claude Honnorat comment le camp de la honte a été rasé dans le film documentaire "Hocine le combat d’une vie". Un combat à ne pas oublier.

"On arrive à l’entrée du camp. Là, il y avait une barrière. J’avais 22 ans. Une bataille qui a duré un an. J’ai risqué ma vie... Je l’ai fait pour les enfants". Ainsi commence le film "Hocine, le combat d’une vie". Un documentaire de 38 minutes réalisé par les journalistes Anne Grommaire et Jean-Claude Honorat, dans lequel Hocine Louanchi, alors âgé de 60 ans, employé à l’hôpital psychiatrique d’Arles, raconte, 35 ans après, sa participation à une prise d’otage dans la mairie de Saint-Laurent des Arbres (Gard) qui conduira à la fermeture d’un de ces camps de la honte.

Ce camp, c’est celui de Saint-Maurice l’Ardoise, perdu en pleine campagne, ceinturé de barbelés et de miradors, qui accueille à l’époque 1200 Harkis et leurs familles. Un camp comme tant d’autres dans la France de 1962 à 76, utilisé comme des lieux de transit et de reclassement des Harkis. Des parcs indignes où règnent une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales. 40 malades mentaux, déracinés, déphasés, qui errent d’un point à un autre.

Dans ce film poignant, on suit Hocine qui accepte, pour la première fois, devant la caméra, sur ce camp dévolu aujourd’hui aux militaires du 2e REG. "Revenir ici me donne la chair de poule" déclare-t-il. Car le petit Hocine est âgé de 12 ans quand il quitte le camp de Rivesaltes où il a déjà passé deux ans pour arriver ici, dans la nuit, à Saint-Maurice l’Ardoise. "Depuis tout petit, j’ai connu les barbelés", confiait-il. Il raconte la "vie" au camp, où il "habitait". Dans un bâtiment, "en tôle", "fait à la hâte" et "partagé par six familles". Sans eau chaude avec des sanitaires collectifs. Et surtout, il y détaille cette opération commando dans laquelle il a risqué sa vie. Pour celle des autres, tous ceux derrière les barbelés. Et puis, il parle de cet homme qui donnera la force, à lui et aux jeunes du camp, de se révolter : M’hamed Laradji.

Le 19 mai 75, ils occuperont le bureau du directeur du camp. Un mois plus tard, ils monteront un commando et prendront en otage le même directeur rapatrié en mairie. "Il fallait frapper les consciences". Ils sont arrivés à quatre, armés (explosifs, fusil de chasse à canon scié) et cagoulés. Hocine et ses camarades menaçaient de tout faire sauter si les forces de l’ordre intervenaient. Après de longues négociations, ils obtiendront du procureur et du préfet la fermeture des sites. Un mois et demi après, le conseil des ministres annonce la fermeture du camp. Un an plus tard, il sera officiellement rasé. À la fin du film, on y voit Hocine qui retrouve des anciens du camp. Et Fattima, son épouse, qui se livre sur ces racines qui leur ont été arrachées. Vingt ans plus tard, une stèle classique a été placée. Mais à l’extérieur du camp, comme pour esquiver l’histoire.

Les auteurs

"Il faut que tu fasses un livre sur mon histoire" avait dit un jour Hocine à Anne Grommaire, journaliste radio (France Bleu, France Inter). Anne en parlera à son compagnon, journaliste lui aussi à France 3, Jean-Claude Honnorat. "Nous lui avons proposé un documentaire. Et on s’est retrouvé le 14 juillet 2011, jour de fermeture du camp militaire, à St Laurent des Arbres", explique Jean-Claude. "Je connaissais l’histoire des Harkis mais j’ignorais ces conditions de vie dans les camps, les détails de la vie de ces hommes, ces femmes et ses enfants parqués ainsi. Quant à cette prise d’otage, ils n’avaient plus rien à perdre. On leur avait tout pris déjà. Ils étaient vraiment prêts à mourir". Le film "Hocine, le combat d’une vie" a, depuis sa mise en ligne en septembre 2011, dépassé les 50 000 clics. Il est consultable sur le site : lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news et se disperse un peu partout sur la toile Hocine Louanchi

mercredi 21 mai 2014

victoire de nos camarades de Perpignan devant la Cour d’appel

Publié le 21 Mai 2014 par mrap montpellier
victoire de nos camarades de Perpignan devant la Cour d’appel
lundi 19 mai 2014
Les trois militants de la campagne BDS de Perpignan, poursuivis pour une action appelant au boycott des produits israéliens il y a quatre ans, ont remporté une splendide victoire lundi devant la Cour d’appel de Perpignan, qui les a tous relaxés !
Ce n’est pas faute, pour le gouvernement de Madame et Messieurs Taubira, Valls et Hollande, aux ordres du lobby israélien, de s’être acharnés.
Alors qu’ils avaient été acquittés de manière claire en première instance par le tribunal correctionnel de Perpignan, nos trois camarades, Jeanne, Yasmina et Bernard, s’étaient vus contraints de subir un nouveau procès, devant la Cour d’appel de Montpellier cette fois.
Là, le 23 janvier dernier, un procureur aux ordres avait requis une condamnation des trois militants, aux termes d’une audience elle-même grotesque (voir le compte-rendu que nous avions fait http://www.europalestine.com/spip.php?article8981&lang=fr
Les juges de la Cour d’appel ont cependant manifesté leur indépendance d’appréciation, et, en relaxant nos camarades, ils ont confirmé que l’appel au boycott d’un Etat, Israël dans le cas d’espèce, participe bien de la liberté d’expression, ou de ce qu’il en reste, dans ce pays.
A noter, également, que la Chambre de Commerce France-Israël, qui se targue d’être en pointe dans la défense en justice des intérêts du gouvernement israélien, a une nouvelle fois été déclarée irrecevable par la Cour de Montpellier.
La mobilisation le 23 janvier 2014 au tribunal de Montpellier
La mobilisation le 23 janvier 2014 au tribunal de Montpellier
La mobilisation le 23 janvier 2014 au tribunal de Montpellier

mercredi 14 mai 2014

Mort de la journaliste Camille Lepage : la France enquête




Mis à jour : 13-05-2014 22:39 - Créé : 13-05-2014 21:38

CENTRAFRIQUE - Le corps de la photojournaliste française Camille Lepage a été découvert dans l'ouest de la Centrafrique, au cours d'un contrôle effectué par des forces françaises.
Son "assassinat", selon l'Elysée, est pour l'instant inexpliqué.
Portrait de la journaliste française Camille Lepage, pris le 21 février 2014 à Damara, à 70 km de la capitale de la Centrafrique, Bangui. Photo : AFP

Qu'est-il arrivé à la journaliste française Camille Lepage ? En annonçant mardi soir la mort en Centrafrique de cette photoreporter, l'Elysée a assuré que François Hollande voulait "tout mettre en œuvre" pour faire la lumière sur les circonstances de son "assassinat". A cette fin, le chef de l'Etat "a demandé l'envoi immédiat sur le site du drame d'une équipe française et de la police de la force africaine déployée en RCA". 
Le corps de la jeune femme de 26 ans, qui collaborait avec de nombreux journaux français et étrangers, notamment Le Monde et le New York Times, a été découvert à l’occasion d'un contrôle effectué par des militaires français sur un véhicule conduit par des anti-balaka, ces milices villageoises d'auto-défense. Selon Libération, qui cite l’état-major des armées, le corps de la journaliste se trouvait à l'intérieur d'un pick-up avec quatre autres corps inanimés.
Une journaliste sur les terrains de conflits
Ils se trouvaient alors dans la région de Bouar, une ville clé de l'ouest du pays située sur la route entre Bangui, la capitale, et le Cameroun. La semaine dernière, un violent accrochage avait opposé des militaires français à un groupe de rebelles lourdement armés, à quelque 200 kilomètres de Bouar. Plusieurs belligérants avaient été tués au terme d'âpres combats.
A 26 ans, Camille Lepage voulait exercer son métier au plus près des populations victimes de conflits et "la plupart du temps délaissées par leur gouvernement", écrivait-elle sur son site internet. Un choix qui l'avait amenée à résider au Soudan du Sud, théâtre d'un conflit particulièrement meurtrier ces dernières années. Elle était en Centrafrique depuis plusieurs semaines. Dans la dernière photo publiée sur son compte Instagram, la semaine dernière, la journaliste voyageait avec des anti-balaka.
Sa mort marque un nouvel épisode tragique dans un conflit meurtrier qui, suite aux représailles sanglantes perpétrées par les chrétiens de Bangui contre l'ex-coalition rebelle Séléka, elle-même auteur d'exactions, a entraîné la fuite de 90% de la population musulmane de la capitale. Plus de cinq mois après le lancement de Sangaris, l’opération française de pacification du pays, la situation sur place reste extrêmement tendue. Samedi, au moins treize personnes ont été brûlées vives dans une maison située dans la région de Kafa Bandoro, à l'est de Bouar, où elles avaient été rassemblées de force par des combattants présumés de l'ex-rébellion Séléka.
Nicolas Vanel

dimanche 11 mai 2014

Des copains et de la politique (de droite)

12 Mai 2014 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs Publié dans #politique
Manuel Valls n'est pas un perdreau de l'année au Parti socialiste. Il y adhère en 1980, à 17 ans, et soutient fermement Michel Rocard. Il en devient même son conseiller pour les affaires étudiantes, lorsque celui-ci devient ministre de François Mitterrand. De 1983 à 1986, il devient l'attaché parlementaire de Robert Chapuis, autre grand pote à Michel Rocard. En 1986, il démissione de la Ligue des Droits de l'Homme, celle-ci s'opposant à l'extradiction par le gouvernement socialiste français des membres de l'ETA vers l'Espagne. Sans doute une relation avec son père et son banquier de grand-père qui n'étaient pas franchement dans le camp républicain durant la Guerre d'Espagne.

Bref, concernant Michel Rocard et Manuel Valls, leurs relations sont restées étroites. L'ancien premier ministre s'est répandu sur les ondes pour dire tout le bien d'une nomination de Manuel Valls comme grand vizir de l'Elysée.
Du coup, figurez-vous que devenu cela, Manuel Valls a recruté un conseiller dans son cabinet: Loïc Rocard, le fiston de Michel, comme conseiller à l'énergie et aux transports.
Mais ce n'est pas tout, Loïc Rocard était directeur général de Vinci Autoroutes, la société privée patronne des autoroutes du Centre-Ouest. Et ça tombe bien non? Ben oui, Manuel Valls lance la privatisation des routes nationales. Avec le camarade Loïc à ses côtés, ça devrait bien se passer.
Et en supprimant prochainement les départements, qui géraient les routes nationales: du pognon pour les sociétés privées et du personnel d'état en moins pour les entretenir. Oui, parce que si vous ne le saviez pas, les agents de la DDE sont des fonctionnaires, ce tas de fainéants qu'il faut réduire. Bruxelles et le grand capital l'ont ordonné.
Voyez-vous, on ne l'imagine pas toujours, mais il y a toujours une logique.
Bon, vous prendrez bien le dernier pour la route? Le coup de l'étrier, ça ne vous dit pas?
En lien, la CGT des services publics appelant à l'action du 15 mai 2014 contre, notamment, la privatisation des routes nationales:

jeudi 8 mai 2014

Occupation nazie et collaboration,

 TRES BEL ARTICLE Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs Publié dans #politique

Occupation nazie et collaboration, quand on débaptisait des rues à Mantes-la-Ville

8 Mai 2014 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs Publié dans #politique
Sous l'occupation allemande, le régime collaborationniste du maréchal Pétain dissout les conseils municipaux en place, pour les remplacer par des organismes désignés par ses soins.
Ainsi à Mantes-la-Ville, un certain nombre de grands patrons de la région vont administrer la commune sans rechigner. Ce n'est pas un hasard. Le patronat français, avant la guerre, avait déclaré préférer "Hitler plutôt que le Front populaire".

Première décision administrative du conseil municipal pétainiste: débaptiser certaines rues à résonance trop révolutionnaire comme la rue Robespierre ou Karl Marx, ou rappelant le Front populaire comme la rue Roger Salengro, ministre socialiste que la calomnie extrême poussa au suicide. il va en être de même pour la rue Louise Michel (la vierge rouge de la Commune de Paris). Ou l'artère célébrant la mémoire de Camélinat, de son prénom zéphyrin. Celui-ci est moins connu que Louise Michel.
Pourtant, le conseil pétainiste de Mantes-la-ville sait à qui il a affaire.
Ouvrier fondeur et ciseleur, Zéphyrin Camélinat a été le directeur de la Monnaie de la Commune de Paris. Exilé à Londres en 1871, gracié en 1879, il est élu député socialiste de Paris de 1885 à 1889. Il adhère au PCF en 1920 à son congrès fondateur de Tours. Trésorier de la SFIO, il transmet les actions du journal l'Humanité au PCF qui en fait son organe de presse. Il sera le premier candidat communiste à une élection présidentielle, celle de 1924.
La rue Francisco Ferrer est aussi débaptisée. Elle rendait hommage au grand pédagogue espagnol, libertaire et franc-maçon, condamné arbitrairement et fusillé par un peloton d'exécution militaire, en 1909, dans l'Espagne d'Alphonse XIII.

Le maire nommé par Vichy est un entrepreneur M. Geneste. Ses adjoints sont Henri Lefèvre-Selmer patron de la lutherie Selmer, Henri Dolnet patron de la lutherie Dolnet. Dans le conseil municipal aux ordres, vont siéger: Jacques Le Blan patron de la filature Le Blan, Edouard Coudant directeur des Ciments français, Henri Brigand et Hoche Caillé cadres dirigeants à la CIMT.
M. Latreil, directeur de La Cellophane n'est pas dans cette barque. Mais lorsque 120 de ses ouvriers sont requis par le STO pour un complexe chimique allemand, il écrit à chacun une lettre. Extrait: "Partez donc rassuré, en confiance. Dites-vous que vous allez avoir de nouvelles usines, d'autres méthodes de travail, qu'en un mot vous allez vous perfectionner dans votre métier."
Après la libération, apprenant que ce dernier connaît une bonne situation à Paris et que son directeur commercial, M. Froment, a "une place enviable à l'usine d'Arcq-la-Bataille", la CGT de la Cellophane de Mantes-la-Ville provoque une grève de 10 minutes et pétitionne pour que les deux hommes soient jugés.

Aujourd'hui, l'extrême droite dirige la mairie de Mantes-la-Ville, l'année où se célèbrera le 70e anniversaire de la libération du Mantois par les soldats américains et la Résistance française.
Si on célèbre, en ce 8 mai, la capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie et en août, la libération de la France, n'occultons pas comment Hitler est arrivé au pouvoir, avec le soutien actif du patronat allemand.
N'occultons pas plus comment ont été trahis les idéaux de paix et de solidarité du Front populaire en France, par le pouvoir socialiste de l'époque laissant assassiner sa soeur d'Espagne par le fascisme soutenu par les finances et les armées hitlériennes et mussoliniennes. N'oublions jamais le célébre "Hitler plutôt que le Front populaire" des patrons français. Enfin, l'Espagne républicaine pas encore morte, le gouvernement français nomme un ambassadeur auprès du général factieux Franco: Philippe Pétain en personne.
Philippe Pétain, qui, par un coup d'état, renverse la République et fonde l'Etat français dont il en devient le "Chef", dès le 10 juillet 1940. Chef avait pour synonyme Caudillo en Espagne pour Franco, Fürher en Allemagne pour Hitler ou Duce en Italie pour Mussolini.
Rencontre de Montoire entre Hitler et Pétain. 24 octobre 1940