mardi 24 juin 2014

Condamné en appel à détruire sa yourte et... son outil de travail

La justice de Montpellier vient de condamner un putainge de salaud de pauvre vivant dans une yourte de merde à deux pas d'une pauvre châtelaine, cela la faisait chier, alors expulsion...
Je propose qu'en solidarité avec lui, les roms de Montpellier aillent l'aider à faire les
vendanges puis ensuite l’hébergent et le prennent en charge sur leur terrain.
Même mieux, qu'il vienne chez moi, à Buzignargues, madame le maire autorise les chiens, dans un chenil bien sur, à vivre, dans son environnement direct, alors, pourquoi pas après tout, un salaud de pauvre avec sa yourte de... Croyez-moi, elle serait comblée d'aise.

Jean-Luc Préaux, si tu me lis, je te salue, toi et ta liberté.


Condamné en appel à détruire sa yourte et... son outil de travail
Le 12 juin à 6h00 par Barbara Gorrand | Mis à jour le 12 juin
La cour de'Appel de Montpellier a rendu son verdict, plutôt défavorable à Jean-Luc Préaux qui est condamné à la remise en l'état du terrain… Il devra donc entre autres détruire sa yourte.


Après trois ans de procédure, la cour d'Appel de Montpellier vient de condamner un agriculteur des P.-O. qui vivait sur son propre terrain.
Le délibéré rendu par la cour d'appel de Montpellier au début du mois est tombé comme un couperet, pour Jean-Luc Préaux, l'agriculteur de Banyuls-sur-Mer. Ce dernier vit, encore pour quelque temps, sur le terrain qu'il a acquis auprès de la Safer en 2006, et sur lequel il exploite, depuis 1996, 1,25 hectare d'oliviers et 6 hectares de vignes, à l'aide de chevaux.
Or en 2011, la propriétaire d'alors de la Tour Pagès, imposante demeure surplombant le terrain de Jean-Luc Préaux, avait assigné l'agriculteur pour 'infractions aux dispositions du plan local d'urbanisme'. En cause ? La yourte mongole, installée "faute de revenus suffisants pour louer un logement conventionnel", et le petit hangar destiné au stock de matériel nécessaire à l'agriculteur… Au terme d'un véritable marathon judiciaire, tissé de questions prioritaires de constitutionnalité et de renvois, le tribunal de Perpignan avait relaxé Jean-Luc Préaux en septembre 2012.
"On ne me donne plus le droit de travailler"
Une satisfaction de courte durée pour l'agriculteur et son avocate, Me Gabrièle Summerfield, puisque le parquet avait alors décidé de faire appel. Un appel qui s'est soldé, pour Jean-Luc Préaux, par la condamnation à la remise en l'état du terrain…
"Je dois détruire la yourte dans laquelle je vis et le hangar où je stocke mes outils. Ainsi que les trois cuves à eau qui servaient à abreuver les chevaux et à arroser les oliviers… Ce qui risque de faire jurisprudence, puisque tout le monde en stocke, de l'eau !", s'étonne Jean-Luc Préaux. Qui dispose de 6 mois pour détruire son toit, et son outil de travail. "Je vais encore vendanger en septembre, et puis je détruirai tout. Et ensuite, j'arrêterai de travailler, puisqu'on ne m'en donne plus le droit. Franchement, je le vis comme un acharnement : je ne sais pas où je vais pouvoir vivre, et je ne sais pas de quoi je vais pouvoir vivre…".


mardi 17 juin 2014

Evacuation d' un lieu de vie des Roms de Montpellier


Il n’y a rom à voir

Peine tristement ordinaire. Hier mardi 1O juin 2014, le camp de Roms de Sanofi(1), l’un des sept que compte la ville de Montpellier a commencé à être démantelé. Sur place, les policiers n’ont trouvé que des abris vidés de leurs habitants mais remplis de souvenirs abandonnés.
Quelques jours avant le démantèlement, nous avons rencontré la trentaine de familles qui vivait sur le terrain de Celleneuve depuis près de trois ans. Elles nous avaient confié leur intention de partir avant la date prévue. Une décision teintée de résiliation et de sagesse : « On n’a aucune chance face aux policiers, on ne peut pas gagner. Il faut partir avant, sinon ils vont tout casser », racontait Rusa arrivée de Roumanie en 2006 et qui a déjà vécu cinq démantèlements.

« Malheureusement, on ne pourra rien prendre avec nous »
Il est 17h, veille de week-end. Dans quelques jours, la communauté sera chassée, il faut donc faire vite. Dans ce petit village, beaucoup de choses devront être laissées sur place : « On voulait amener les caravanes, mais il y en a qui ne peuvent pas être tirées», s’attriste Christine.
Rusa elle, n’a de toutes façons pas la chance d’en avoir. Avec son mari et ses deux enfants, elle vit dans un abri fait de bois et de tôle. A l’intérieur, la petite famille avait emménagé son nid, chauffé grâce à un poêle à bois et quelques tapis cloués aux murs. Petites statuettes et fleurs en plastique, Rusa et les siens avaient comme chacun des habitants, mis dans leur maison une part de leur histoire. « Malheureusement on ne pourra rien prendre avec nous, sauf si quelqu’un est d’accord pour me transporter quelques affaires dans sa caravane », espère la mère de famille qui fait la manche pour vivre mais qui, comme son mari, espère pouvoir travailler maintenant que la loi le leur permet.
Malgré la nouvelle législation en vigueur depuis le 1er janvier dernier, la situation des Roms n’a pas véritablement changé comme le regrette une bénévole du Mouvement contre le Racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) de Montpellier : « La plupart se sont inscrits à Pôle-emploi et ont déposé des dizaines de cv, mais à l’heure actuelle à peine 1% des personnes en âge de travailler ont trouvé un emploi, et ceux malgré le long soutien des nombreux bénévoles du Mrap et d’autres associations. Il s’agit en plus d’emplois précaires car saisonniers. Même ceux qui ont le permis de conduire, qui savent lire, écrire et qui ont de l’expérience, ne trouvent rien. Sans même noter sur leur cv qu’ils sont Roms, leur accent ou leurs signes distinctifs comme les dents en or, font qu’ils sont vite écartés. »
 
Insistances policières
Cette décision de lever le camp, la petite communauté de Sanofi l’a aussi prise, poussée par des insistances policières : « Ils viennent tous les matins alors que les enfants sont encore en train de dormir, et nous disent de partir », s’indigne Miraella qui a trois petits, dont deux collégiens scolarisés dans le quartier. « Je leur ai dit que mes enfants allaient à l’école, mais ils m’ont répondu qu’ils s’en foutaient ! » s’attriste la jeune femme. Ici, la plupart sont inscrits dans des établissements scolaires proches du camp : «  Il n’est pas question qu’on les change d’écoles, mais ils vont être obligés de prendre le tram. Le problème c’est qu’on n’a pas d’argent et aucune allocation pour leur payer les cartes de transport », déplore Miraella soutenue par plusieurs autres mères du camp.
Parmi elles, seules quelques-unes, à l’image de Samantha(2), nous avaient confié leur intention d’attendre la venue des forces de l’ordre dans l’espoir d’être relogé. Avec deux enfants malades dont un nouveau-né opéré du cœur qui doit régulièrement se rendre à l’hôpital, la jeune femme avait bon espoir. Pourtant à leur arrivée, les policiers n’ont trouvé personne, pas même Samantha et sa famille. Le fatalisme sans doute. Et pour cause, excepté trois ou quatre familles logées à l’hôtel il y a quelques années suite à de graves maladies, aucun hébergement définitif n’a été proposé aux Roms de Montpellier.
A l’heure actuelle, l’ancienne communauté de Sanofi a été contrainte de s’éloigner de l’autre côté de la ville. Quant aux souhaits de Miraella et des autres de laisser leurs enfants dans les mêmes établissements, ils risquent à coups sûr d’être compromis.
(1) A Celleneuve.
(2) Certains prénoms ont été modifiés par soucis d’anonymat.
Jeanne Portal

mardi 3 juin 2014

M. Valls cité à comparaître pour incitation à la haine raciale

 par voxrromorum le 3 juin 2014

A l’heure où le Front National est devenu le premier parti de France, La voix des Rroms fait citer Manuel Valls pour provocation à la haine raciale envers les Rroms. L’audience se déroulera devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris le 5 juin 2014 à 13h30.


Le 26 mai dernier, le parti de l’extrême-droite française, Front National, devenait, avec le résultat des élections européennes, le premier parti de France. Le lendemain, l’affaire « Bygmalion » faisait imploser l’UMP tel que construit dix ans durant par Mr. Sarkozy suivant une ligne tracée par un conseiller antirépublicain : Patrick Buisson. Le président de la République, François Hollande, ancien secrétaire général du Parti socialiste, atteint dans l’opinion un record de détestation qui pourrait vouloir annoncer le déclin des institutions républicaines.
Depuis le 21 avril 2002, et la présence au 2d tour de l’élection présidentielle, de Mr Jean-Marie Le Pen, les deux partis de gouvernement se sont engagés dans une course sans frein, ni conscience, dans les pas du parti d’extrême-droite, devenu le directeur des consciences et des débats. La première conséquence de cet élan irréfléchi et coupable, préfigurant le désastre, fût de faire que ce qui il y a encore 30 ans était l’exception et condamné comme tel est devenu l’énoncé même de la norme : stigmatisation des minorités ethniques ou culturelles, haine de l’étranger, excitation des peurs populaires, surenchère sécuritaire.
Ainsi, l’actuel Président de la République croît pouvoir refonder la popularité de son exercice sur la personne de son nouveau Premier Ministre, Manuel Valls qui, Ministre de l’intérieur, le 14 mars 2013 déclarait à propos des Rroms : « (ils) ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution »
Contrairement à ce que laisse entendre la formule populiste et dangereuse de l’actuel Premier ministre, les Rroms, quelle que soit leur nationalité et notamment lorsqu’ils sont Français, n’ont pas vocation à « rentrer » en Roumanie ou en Bulgarie. Ils sont par contre décidés à dénoncer le racisme d’Etat qui les frappe. C’est pourquoi ils saisissent la justice pour faire sanctionner Mr Manuel Valls, dont les propos sont évidemment en confrontation avec les principes des Droits de l’Homme et attendent du pouvoir judiciaire qu’il garantisse le strict respect des valeurs de la République française lorsqu’elles sont mises à mal cœur même des institutions.